Quand il rentrait le soir, seul dans son silence,Je lui disais pas bonsoir, j'avais tant d'insolenceJ'avais 15 ans et des poussièresEt comme il était mon pèreEntre nous c'était l'enferOn se faisait la guerreChacun d'un côté de la barrière des générationsIl lisait son journal, moi je restais dans mon coinOn se disait des choses banalesOu on ne se disait rienJe poussais ma musique à fondIl se mettait en colèreMon rock and roll et mes chansonsC'était pas son affaireDerrière cette sacré barrière des générations !S'il fallait, oh ! s'il fallait, tout refaire, oui tout refaireJe serais bien plus près de mon père.C'est trop tard, oh ! C'est trop tard, on le sait bien,quand la vie a passé son chemin !Maintenant qu'il est parti, là d'où l'on ne revient pasLorsque je repense à lui, je n'suis pas trop fier de moiIl se battait toujours pour moi, je restais sans rien faireÇa nous a servi à quoi de vivre en solitairesChacun d'un côté de la barrière des générations !S'il fallait, oh ! s'il fallait, tout refaire, oui tout refaireJe serais bien plus près de mon père.La mémoire...Oh ! La mémoirenous revient... Elle nous revientA l'instant où l'on ne peut plus rienA présent mon fils grandit, il ressemble à son grand-pèreJ'aime parler avec lui, moi qui n'ai su que me taireOn se parle de la vie et c'est une drôle d'émotionQuand je le vois qui souris, j'ai comme l'impressionD'avoir brisé la barrière des générationsS'il fallait, oh ! s'il fallait, tout refaire, oui tout refaireJe serais bien plus près de mon père.La mémoire...Oh ! La mémoirenous revient... Elle nous revientA l'instant où l'on ne peut plus rien