Sous le pont Mirabeau coule la Seine
et nos amours faut-il qu'il m'en souvienne
la joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante
l'amour s'en va comme la vie est lente
et comme l'espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure
les jours s'en vont je demeure
Guillaume Apollinaire - 1913