J'croise un de mes anciens potes alors que le temps me presse.
Un vieux, un ancien, un de ceux avec qui j'avais fait la promesse,
Que jamais on se séparait, malgré le temps qui passe.
Mais l'amitié s'affaisse [pour des histoires de fesses]
et face au temps s'efface,
Et maintenant face à face,
j'aimerai savoir qu'est-ce que tu deviens.
Toujours le même mot qui revient, en bref "rien".
Toujours les mêmes phrases dans la bouche de ceux que je croise,
ça en devient lassant.
Toujours le même,
toujours moi même ou toujours présent.
Quand on me dit que la vie est longue,
c'est dur à croire car elle nous largue.
Tant d'ambitions, rêves inachevés,
c'est pas là que j'veux que ma vie s'achève.
Tant de contraintes, tant de mois qui passent.
Des pertes de potes, tout ça, ça pèse.
On vit au jour le jour avec nos contre et puis nos pour.
Euphorie éphémère, rien de fameux.
Mare de voir les mêmes gosses affamés.
Si je cours après la FAMA,
c'est qu'il faut de la maille pour la famille.
Mare d'voir ma mère se tuer
dans des taffs beaucoup trop indigne.
A l'A.N.P.E. d'une croix elle signe.
Des gens rient, et son cœur à elle saigne.
Témoin de tant de scène pathétique dans ma vie,
çà se sent dans ma voix.
J'veux grimper près du BON DIEU,
sans qu'il fasse trop secouer l'arbre.
Atterrir sur le parquet ou le marbre.
J'veux pas dans les billets, je veux mordre.
Voilà ce que m'a dit un pote de longue date,
submergé par de grosses dettes.
Je sait pas ce qu'il est devenu,
mais sur sa réussite, j'ai de gros doutes.
{Refrain: x2}
Qu'est ce que tu deviens?
Cette même question revient,
et toujours sans réponse,
Le temps.
Combien?
A passé Trop d'amis perdus,
Meurent dans nos pensées.
Depuis le temps séparé de tous, de toi,
ma direction j'ai pris.
Les îles au sud des CANARIES,
des miss autours de moi.
Enfin mérité 10 ans de galère de gré, pour plaire à tous.
J'ai cru que jamais j'aurai palace,
la maille, une meuf en douce.
[tranquille pour toi, content de voir que tu vis bien].
Je roule en MERCO le jour,
le soir la PORSCHE pour un gala galère.
Pour moi fini le temps, 6 heures dans le froid au GRAND BAL DU MONDE.
J'ai honte, je ris quand même quand je pense à nos rondes.
[ah ! ah ! tu te rappelles encore de ça].
Qu'est-ce que tu crois?
J'ai fait le bon, rangé les douilles pour baiser,
faire du blé au sachet blanc.
Pour moi fini de tomber.
Une vie de PACHA, pas chère,
pour moi la viande est cacher.
Chaque ceaumor, paroles, reprises,
me vaut une vente au enchère.
[ça se passe bien, alors la vie est pas chère pour toi].
Et toi raconte, les meufs, la maille,
toujours aussi bien servi,
jamais en peine de go,
j'me souviens chouchou des raclis.
Toujours dans le ghetto, foncedé au shit.
Je deale, j'suis armé, je palpe des métaux au shit.
Pas la peine de t'enlarmer.
[Dis moi la vie te sourit ainsi, je croyais que le partage était.
Kit pour tous à ce que j'ai entendu].
Tu roules en MERCO, ce que l'on roule ici, c'est le bedo.
Trop d'embrouilles bêtes, les frères se kannent même pour un mégot.
[Arrête, je flippe pour toi ici bas,
pourtant la musique t'avait donné tout ce qu'il fallait;
maille, célébrité, tout ce que tu en bavais].
Sache qu'à chaque heure qui passe, il y a un de mes potes qui saute.
Mes neurones grillent, coma éveillé,
voyons si ma chienne de vie part en vrille, en vrac.
Cette putain de vie s'accroche à moi comme un junkie au crack.
[J'vois maintenant ta vie, fave à moi rien de plus minable,
cases remplis à block, me moque de tous ces faux marchands de sable].
Vivre peu, autant vivre bien, du shit dans une main,
le glock dans l'autre. ça te choque,
à chaque rime que je lache,
anecdote d'une sale époque.
{au Refrain}
Mec où est le COCAC-OLAC.
Beep! Beep! mon MOTOROLA. Hallo!
Mais merde, elle me prend pour un con.
On s'est donné le number, je lui ai dis:
"Viens chez moi", elle m'a dit :"non!".
J'veux que tu sois ma p'tite copine, ma copinette,
et que j'me prenne pas la tête pour des clopinettes.
Sinon j'te casse en deux.
[Eh! FREKO, calme toi, c'est une feumeu.]
Eh! alors. On dit de moi j'suis un psychopathe,
j'ai failli vachecra une nana à coups de batte.
Alors aime moi, ou sinon
Non! quand même pas! FREKO dingue Ah! FREKO dingue Aÿe!
Et chaque jour avec tes potes:
Salut! Quoi de neuf? comme d'hab?
La routine, les mêmes pas, la même bouffe,
mêmes hamburgers, mêmes CHECKKEBABES.
Sauf quand tu veux être mignon, les jour de rendez-vous.
"Salade, tomate?", ouais mais aujourd'hui sans oignons.
Sinon sur le banc, c'est le même dégoût.
Et quand on te demande: "Qu'est ce que tu deviens?", tu réponds:
"tu sais moi, le malchanceux, le poisseux, c'est moi,
mais ça va changer d'ici six mois.
Ouais, il y a 3 ans sur ce même banc,
c'était déjà le même discours.
Je dis pas que t'as pas manqué de bol, mais le temps a passé.
Des gens de ta classe ont des taffs stables,
un autre bientôt papa, ils ne sont peut-être pas ministre non plus.
Mais dans les taffs ne stagnent plus.
Et moi qui suis-je pour te parler ainsi?
Juste un pote qui repassera dans 6 mois devant ce banc
et qui aimerait bien ne plus t'y voir assis.
Il s'agit de ceux et de celles qui marchaient sur les mêmes chemins que toi.
Potes d'un jour, passé trop vite, potes qui ne côtoient plus.
À tes cotés, ils n'y sont plus.
Quittés un jour, où ils t'ont dit: "Bon, Bah à demain!"
Puis plus rien. Qu'est ce que tu deviens?