J'ai vu
Dans les rues de ma ville
Passer l'ombre tranquille
D'un soleil qui sait tout
Sais-tu
Qu'il y en a bien mille
Que des mots puérils
Font fleurir de partout.
Partout
Quand le temps immobile
Reste encore suspendu
Pour ne rien regretter
C'est fou
Mais tes yeux sous la lune
Sont des flammes comme aucune
N'a jamais existé
J'ai vu
Des oiseaux qui se posent
Pour trouver sur les roses
Des parfums oubliés
Je sais
Qu'il existe autre chose
Que les métamorphoses
Ne sont pas dues aux fées.
C'est vrai
Dans ce monde où l'on passe
Sans voir que tout s'efface
Sur les calendriers
On reste
Si fidèle à nos gestes
Qu'un parfum sur ta veste
Vient tout nous rappeler.
C'est ça
Qui souvent nous arrive
Quand vers une autre rive
Un pont n'est pas jeté
Et là
Tous les deux on découvre
Dans le matin qui s'ouvre
Ce que l'on a été.
C'est ça
Qui souvent nous arrive
Quand vers une autre rive
Un pont n'est pas jeté
Et là
Tous les deux on découvre
Dans le matin qui s'ouvre
Ce que l'on a été