Comme ils me font peur
Avec leur bonheur
Leurs sourires en cœur
Comme ils me font peur
Ah comme ils m’ennuient
Quand arrive le dimanche :
Ils traversent la Manche
Et puis vient le lundi :
Ils retroussent leurs manches
Heureux et énergiques
J’en, j'en ai d’horribles tics
Ce sera en tête à tête
Qu’ils compteront les arrêtes
Au resto le jeudi
Les enfants sont brandis
Dans un carrosse de gloire
Du matin jusqu’au soir
Et s’il y avait la guerre
Et qu’il fallait la faire
Sur qui voudrait me faire
Avaler ce bonheur
Avec un entonnoir
Glou glou c’est l’heure du boire
De mon enfant chéri
C’est l’amour de ma vie
Celui qui me sourit
Mais je ne peux rien faire
Pour couper les barreaux
De leur prison de terre
De leur amour en fer
Mais je ne peux rien faire
Pour couper les barreaux
De leur amour en fer
Comme ils me font peur
Et oui si parfois
Quand ils sont en famille
Ils ont l’air un peu plus
Un peu moins trou de suce
Un peu plus généreux
Un peu plus amoureux
N’empêche qu’ils vous tuerait
Si vous osiez changer l’horaire de la journée
Et quand leurs enfants m’aiment
Ils deviennent tout blême
Se dépèchent de partir
De leur ôter le rire
Et puis le lendemain
Ils sont tous contraints
Et je baisse les yeux
En guise d’adieu
Mais je ne peux rien faire
Pour couper les barreaux
De leur prison de terre
De leur amour en fer
Mais je ne peux rien faire
Pour couper les barreaux
De leur amour en fer
Comme ils me font peur