Les lépidoptères, les coléoptères
Tu peux les laisser voler, eux, ça craint pas
Les chiens, les chats
Tu peux les faire rentrer
Tu peux les caresser
Eux ils aiment ça
Les lions, les panthères
Sont malheureux loin de leur terre
Tu devrais les plaindre
C’est la misère
C’est des vautours
Dont il faut te méfier
Ils te tournent autour
Et sont sans pitié
Ils sont comme nous
Ils nous ressemblent trop
Ils regardent ton goûter
Veulent te le bouffer
Ils se posent sur ton épaule
Ils se poussent de l’épaule
Et ils se trainent à tes pieds
Il faut te méfier
Ça craint
Les femmes hippocampes
Les anguilles filantes
Sont impressionnantes
Mais elles ça craint pas
Les petits lapins nains
Et les souris galantes
Même les tortues géantes
Elles sont pas méchantes
C’est des vautours dont
il faut te méfier
Ils sont dégueulasses
Dans leur propre mélasse
Ils puent du bec
et mangent de l’avarié
Ils ont l’avarice
Jusqu’au fond du gosier
Ils s’engueulent sur leur arbre
Et se taisent quand tu passes
Ils guettent ton dos tourné
Pour tout te piquer
Ils sont pas dans leur assiette
Mais ils sont dans la tienne
Ils sont pires que des hyènes
Ils te guettent
ça craint
Ils avaient des têtes d’anges
Et c’est peut être la seule morale
Car du monde animal
C’est eux qui sont la fange
Ils auraient pu être chouette
Ils auraient pu être grand-duc
Et au fond s’ils sont rien d’autre
Que des petits trous du c
Alors si tu les croises
Passe ton chemin
Laissent les s’occuper
Du menu fretin
Alors si tu les croises
Passe-moi le vin
Passe-moi le pain
Evite qu’ils s’assoient
À notre table
Et protège tes copains
Parce que ça craint
Ça craint