Paroles de la chanson Adulte Jamais par Marc Lavoine
[Grand Corps Malade]
Et si on avait plus souvent raison à 19 ans
[Marc Lavoine]
Je ne mangerai pas la soupe, je ne jouerai pas le jeu
Je ne suivrai pas la troupe, pourquoi cinq lettres pas mieux ?
Je n'jetterai pas la pierre à la femme adultère
Je ne tuerai pas mon papa parce que j'aime pas la, quand, voilà
Je voterai pas pour vous, la corde autour du cou
Je ne tendrai pas l'autre joue, parce que je sais qu'c'est pour des clous
Et si je casse ma plume, si vous me brisez les crayons
Ma mémoire à titre posthume continuera d'écrire ton nom
[Marc Lavoine]
Un homme, peut-être
Un jour, qui sait
Un homme, peut-être
Adulte jamais
[Grand Corps Malade]
Je marcherai que sur les bandes blanches au passage clouté
Et plutôt qu'avancer seul, j'préfèrerai marcher groupé
J'verrai toujours des monstres dans la forme des nuages
J'aurai toujours un peu d'mal à rester sage
J'essayerai toujours souvent d'esquiver l'autorité
Obéir ne sera jamais vraiment une priorité
J'aimerai toujours les intellos mais je préférerai les marrants
Je chercherai toujours un peu dans l'regard de mes parents
[Marc Lavoine]
Je n'quitterai pas mon enfance, je n'brulerai pas les bouquins
Je ne trahirai pas la France parce que je sais qu'c'est une fille bien
Je resterai fidèle, ma banlieue dans les yeux
Aux valeurs éternelles avec du rouge, du blanc, du bleu
[Marc Lavoine]
Un homme, peut-être
Un jour, qui sait
Un homme, peut-être
Adulte jamais
[Grand Corps Malade]
Je penserai toujours que les qualités d'un homme
Brillent bien plus souvent dans la marge que dans la norme
Qu'un gros compte en banque ne donne raison à personne
Que c'est jamais les plus grande gueules qui m'impressionnent
J'aimerai toujours les écorchés, les rebelles, les bizarres
J'pourrais vivre sans ma banlieue, mais pas sans mes banlieusards
J'me méfierai toujours des vedettes et des stars
Et d'un monde dirigé par des mecs en costards
[Marc Lavoine]
Je n'lâcherai pas les idées de la classe ouvrière
De ceux qui ont résisté, qui sont crevés pendant la guerre
Et j'oublie pas mon vieux prof', qui parlait des mots beaux
Qui vivait philosophe et qui disait stricto sensu
[Marc Lavoine]
Un homme, peut-être
Un jour, qui sait
Un homme, peut-être
Adulte jamais
[Grand Corps Malade]
J'pense encore que j'peux être pompier, footballer
Inventeur, aviateur, peut-être même un jour chanteur
J'ai des projets d'gosse, des délires d'adolescent
Des envies féroces et des rêves incandescents
Et si on percevait mieux le monde en arrivant
La candeur d'une jeunesse, c'est jamais décevant
J'conduirai toujours en faisant un bras d'fer contre le vent
Et si on avait plus souvent raison à 19 ans