Quand j'aurai quatre-vingts ans
Que je n'aurai plus d'amants
Je commencerai enfin à chanter le blues
Ça ne sera pas commercial
J'ai pas la voix idéale
Mais je m'en foutrai complètement
Quand j'en serai à quatre-vingts
Dans les grands magasins
Je bousculerai tout le monde, pour passer d'abord
À moi les fringue les chapeaux
J'aurai peut-être l'air idiot
Mais je m'en foutrai complètement
Quand j'aurai quatre-vingt ans
Je ne serai plus une enfant
J'irai m'éclater enfin dans les partouzes
Ce ne sera pas très moral
J'aurai le physique qui s'affale
Et je m'en foutrai complètement
Quand j'aurai quatre-vingts ans
S'il me reste quelques dents
Je déciderai que je n'ai plus mal au foie
Je commencerai mon régime
En allant chez Maxime
Et je ferai des chèques en bois
Et je m'en foutrai complètement
Quand je ne serai plus qu'une vieille peau
Pour voir les films pornos
J'entrerai sans rougir à midi tapant
Et si on m'y offre un rôle
Je trouverai ça tellement drôle
Que j'accepterai probablement
Et je m'en foutrai complètement
Quand j'aurai quatre-vingts berges
Je serai peut-être concierge
Mais je continuerai à chanter le blues
Même à quatre-vingts balais
Sans beaucoup de monnaie
On peut continuer à chanter...
À chanter le blues...
À chanter tout le temps...
(AD LIB)