Tant d'espoirs… Tous envolés… Mon esprit s'est élevé… Toute une vie j'ai tant donné… Reste mon corps, abandonné… Je suis mort.
[Vicelow]
J'ai rendu l'âme. Ma vie d'homme est "die". Je n'ai pas pu laisser de médaille à mes deux brailleurs… Plus de ce monde, je suis ailleurs : je marche avec la mort, traversant le "fire". Prends ce "flyer" lyrical comme un regret sur mes failles, comme un voyage au plus profond de mes entrailles. Tant de travail, de maillots mouillés, bye-bye au biz de la zique, tant mieux pour ces fayots rouillés.
Tant d'espoirs… Tous envolés… Mon esprit s'est élevé… Toute une vie j'ai tant donné… Reste mon corps, abandonné… Je suis mort.
[Féniksi]
Sans l'arme à la main, l'âme amère, bien que d'âge mûr. Mon héritage – pur amour – les emmerde. Hormis ma mère et mes "roeus", le reste se déteste… Je voulais que les "tecs" de ce pays se marient ; lorsque je parlais de paix, ils se marraient… Je voulais que les nôtres, ils se poussent, faire de mes mots des séismes – mais ils avaient des anti-secousses… Et, histoire de corser le tout, je suis mort. Et, ce soir, les gros tisent tous ; ils ont vite encaissé le coup : je suis mort… Discours sur discours mais, 93, 92, qui regrette ? Je leur ai trop dit qu'ils se gouraient… On verra pas mon disque courir sur leurs sillons ce soir. Faudrait vivre onze fois avant qu'ils captent que c'est planté… D'où je suis, maintenant on se voit : que des pages ternes. Dans mon histoire, je n'ai pas fait le lâche : teigneux sauf quand fallait dire "Papa je t'aime"… Capitaine sur une mer de papier, j'ai jeté l'encre et jamais ancré dans ce monde où les bons n'ont pas…
Tant d'espoirs… Tous envolés… Mon esprit s'est élevé… Toute une vie j'ai tant donné… Reste mon corps, abandonné… Je suis mort.
[Vicelow]
A l'heure où les cierges s'allument, en fumée ma vie part, avec tant de chapitres de valeur qui n'ont pas été assez lus. De ce livre je me sépare avec en mot de fin "adieu" au lieu d'un salut.
[Féniksi]
A mon retour, je retourne mes pages en quête de sagesse ; mais pas un passage que la rage n'ait écrasé : arraché à la crasse, avant d'y tracer le chemin de la grâce, j'ai craché dedans - ça faisait classe.
[Vicelow]
Trop tard pour vive ce qui ne peut être vécu. Trop tard pour dire : "La vie vaut plus d'un million d'écus"… Hélas, la mort ne m'a pas fait cocu. Je meurs d'envie de vivre, quitte à avoir les flics au cul… Vaincu, je me dis : "Peut-être c'est le commencement" ; mais cette question me fait un pincement… J'ai la réponse après des siècles de débats sur l'au-delà : stoppez vos combats car la vérité n'est qu'ici bas.