A mes yeux étincellent dans l'ombre
Les fantômes errants de minuit
Si pressés qu'on n'en peut voir le nombre ;
A coup d'aîles ils fendent la nuit
Comme un homme oppressé par un songe
On entend leur poitrines gémir
Chaque image s'élève et replonge
Et toujours ce pénible soupir !
Puis, ainsi qu'une meute en délire
La phalange s'avance en hurlant
Et soudain, comme un flôt, sе retire
Et découvre l'abîmе béant !