Ma maman
Une était une héroïne
Quand j’étais un enfant
Elle faisait le beau temps
Ma tête posée sur sa poitrine
Moi qui n’ suis
Pas dev’nu un grand homme
Quand elle me téléphone
Pourvu qu’elle me pardonne
Je ments pour ne pas qu’elle le devine
Je lui dit
Des idioties
Demain matin je sauve le monde
Après-midi j’allonge les ombres
Mais si tu veux le soir
Je suis libre on peut se voir
Demain matin je sauve la terre
Après-midi je change la lumière
Mais si je peux venir
Te revoir me f’rait plaisir
Bien souvent
Je la sentait fragile
Sans l’avouer pourtant
Elle chantait en bossant
Et dépannait toutes les voisines
Moi depuis
Je n’ai pas fait grand chose
Aux questions qu’elle me pose
Je réponds par de fausses
Histoires de héros comme dans les films
Je lui dit
Des idioties
Demain matin je sauve le monde
Après-midi j’allonge les ombres
Demain matin je sauve la terre
Après-midi je change la lumière
Si elle savait combien je l’admire
Peut-être un jouir j’oserai lui dire
Demain matin je sauve le monde
Demain matin je sauve la terre