J'ai un voisin qui fait du train
Veut s'approcher du bord du chemin
Ça fait trois ans qu'y ouvraient pus le rang
Tout était à l'abandonnement
Le reste du monde qui s'éloignait
L'ectricité qu'arrivait pus
Le tré-carré c'est le purgatoire
Y a le cri de la ville qui appelle
C'est le sang fou qui a eu cette idée
D'aller se traîner dans les grande rues
Y ont oublié jusque ça commencé
Comment savoir où s'en aller
Y a pus personne qui veut s'en rappeler
Qu'y ont vendu leux terres contre des chain-saws
Pour scier encore plus vite la vie qui restait par là
Se retrouver nu-pieds
Pour enterrer au plus maudit les racines que tenaient par là
Se retrouver nu-mains
C'est le sang fou qui a eu cette idée
D'aller se traîner dans les grande rues
Y ont oublié jusque ça commencé
Comment savoir où s'en aller
Y a le père chez-nous qu'est un peu sage
Ou ben peut-être un peu gêné
Y a été pas mal bousculé
Y veut même pus se rasseyer
Regarde les voisins déménager
Pense aux fois qu'on l'a déporté
Y reprendrait le bois un peu plus creux
Plutôt que se faire marcher sur les pieds
Je va-t-y rester de son côté
Être sage avant d'avoir été fou
Me souvenir de ses souvenirs
Sans essayer de m'en faire à moi
Faudrait me décider avant que le chemin soie encore bouché
Jusqu'au chemin de mai
J'ai des voisins qui font du train
Y me font bye bye du bord de la main
On va rester tous seuls au tré-carré