Adorable Mépris
Les hauts murs de ma vie
ne sont pas des visages
que le premier venu
peut flatter de la main
croyez vous que je puisse
habiter un cage
où l'on vienne en pieté
me jeter quelques grains
Quelques déchets d'un ciel dont la grosse part
pourrait contenter mon appetit humain
ceux qui frolent ma vie ne se demandent guere
la vivante raison que j'aurais d'exister
Si coupée pour toujours du reste de la terre
il m'arrivait entre ces murs de demeurer
Je saurai vous trouver la place insupportable...
...que depuis si longtemps vous occupez en moi
Vivant plus indécis que les châteaux de sable
que le seul bruit de sang dans la poitrine effraie
et je vous parlerai comme si vous de même
rien ne subsisterait qu'un regard discret