Il pleut sur la tès comme il pleure dans mon cœur
Le Spleen gris béton armé ajoute à l’aigreur
Je lis les lettres à Lucillius comme si j’étais en zonz’
Je regarde, à travers la fenêtre, mon HLM
Not’ monde n’est-il pas celui de Georges Orwell
Mes rêves furent littéraires, et ma vie fut prisonnière
D’un environnement ou fallait avoir pour enfin être.
Quelqun, d’où je viens, t’es rien si ta pas de cash
Putain t’es rien si t’as pas cash
Ça respecte le bien, critique le mal
Tout le monde pense que la délinquance compense le fait qu’on a pas de chance.
J’saisis la mienne, rien à foutre qu’y ait des saisies des perquiz’
Saisir ce qui m’motive, mon alibi à la vie que je mène
L’HLM malmène les existences
Comme la mienne c’est sa le blème.
Refrain :
Dreaming comes so easily
Cause it’s all that I’ve know
Dreaming comes so easily
Cause it’s all that I’ve known
J’aurais voulu être un bon élève
La rue enlève les rêves, ramène au cauchemar
Depuis que la meux est entrée dans le quartier,
Ca part en yeucs, un connard de plus
Qui veux changer quand c’est trop tard.
La rue ses avatars les tasses et les couche-tard
J’allais a la fac quand d’autres allaient au mitard
Quelle est mon histoire ? Celle du peuple noir, j’aime la France
Toi pourquoi tu veux pas le voir.
Aveuglé la justice pisse sur les gens de mon espèce.
On criz ” Nique la Police” quand il passent on les caillasse
Qu’est-ce qu’ils représentent d’autres,
Que les nôtres derrière les barreaux
Lors d’une bavure, leurs bourreau.
La seule vérité absolue c’est que tous est relatif.
J’ai déconstruit je suis allé au-delà des apparences vides
Rêves de cailles parce qu’il y’a trop de failles en toi
En nous, comme ce monde on deviens tous fous.
REFRAIN
L’argent facile, l’argent façonne
L’argent fascine, la somme de toutes les peurs
Et plus jamais j’raisonne
Les dealers, les braqueurs, je connais par cœur
Les vices, les risques à prendre ceux qu’on à appréhende
Ceux qui se laissent pas prendre, je suis comme Levis
Plus j’me dégrade plus je prends de la valeur
J’combine marteau, tournevis, je suis un voleur
L’intérim du crime, faut que je change de pensées.
La rue est devenue le plus grand théâtre de l’absurde
Obscur comme ma peau dans le regard d’une ordure
Poétiser la merde n’en change pas la nature
Mais j’ai transcendé la banlieue avec ma plume
Le CID en version black appelle-moi Othello,
Style de rap expressionniste, comme Pablo époque bleue
J’ai le blues comme BB king
Ma bibliothèque, mes livres sont mes seuls bling bling.
Et tu le sais.