Emporte-moi
loin d'ici
dans la foret de tes dix doigts,
sous la pluie de tes caresses,
mon corps comme une épave,
et jouer sur ta peau blanche
se noie dans l'habitude.
Je suis mort,
je revis,
contre toi.
Emporte-moi
loin d'ici
sur les chemins de tes sourires.
Et dans l'ombre
je devine ton corps
qui se déplie
comme un branche
où je m'accroche,
oubliant de pleurer.
Je suis mort,
je revis,
contre toi.
Emporte moi
loin d'ici
dans la fureur de tes soupirs.
Sur l'écume de tes lèvres,
ce cri que tu retiens,
je l'écoute
au fil des nuits.
Tu es ma solitude.
Je suis mort,
je revis,
contre toi.
Emporte-moi loin d'ici.