On l'appelle le VerdoubleLa rivière qui dérouleSes méandres sur les pierresLa rivière des hautes CorbièresToi le pêcheur en eau troubleElle n'est pas faite pour toiLe moindre poisson te doubleEt te glisse entre les doigtsMais si tu aimes la chansonDe son hameçonElle te servira comme un échansonLes flots fous, les flots flousDe ses fraîches flammesIl scintille le VerdoubleMais le cours de son argentNi les dollars, ni les roublesNe te le paieront comptantPas la peine que tu te mouillesA percer ses coffres-fortsC'est dans l'œil de ses grenouillesQue sont ses pépites d'orMais tu seras riche à millions de ronds dans l'eauIl suffit d'un plongeon d'une gente dameEt si tu bois le bouillon, pars à vau-l'eauNoyé dans un baiser, ce n'est pas un drameÔ, ô mon eau, ma belle eau, ma bonne eauFais-moi flotter en haut de ta divine rondeÔ ô ô, ô mon eau, radieuse radioPasse-moi en canot stéréo sur tes ondesDans les gorges du VerdoubleSur un lit de cailloux blancsJ'ai composé ces vers doublesQue j'espère ressemblantsSi aux eaux de mon VerdoubleTu préfères l'océanC'est facile, tu les oubleTu les oublies simplement.