( Olé ! Olé ! Olé! … Olé ! )
C’est moi, Caramela
Au devenir la reine des arènes
Depuis dix ans, je m’entraîne
Sur des vachettes et des vaca-venga
De Cadix à Grenade
La seule señorita
Sur tous les terrains vagues
C’est Caramela
( Olé ! Olé ! Olé! )
Je joue des hanches et des ch’villes
Et des mollets, olé !
C’est moi l’génie d’la Castille
Au pied levé, olé !
Pour conquérir les foules espagnoles
Je me suis dis « les vaches, c’est d’la bricole
Raz le bol »
Vers les arènes de Séville
Tu vas voler, olé !
( Olé ! )
C’est moi, Caramela
Enfin ça y est , me v’là dans l’arène
Mais aujourd’hui ce qui m’gène
C’est pas l’costume, c’est le taureau
Avant la corrida, ah, j’en ai vu des taureaux
Mais vu de si près, mon Dieu, que c’est gros
( Olé !) Ohohoh ( Olé ! ) ohohoh ( Olé ! )
Dans mon habit de lumière
Je lui ai fait, olé !
Mais les naseaux dans la poussière
Psf, il me souriait, psf, olé !
Mais v’là t’il pas que ce taureau bravache
Vient m’chatouiller du bout de ses moustaches
Peau de vache
Puis il s’écrase sans manière
Sur mes doigts d’pied, ah! ( Olé ! )
Non mais ça va pas non
Ça fait mal
( Olé ! )
C’est moi, Caramela
J’ai murmuré « adios, je me sauve »
Mais poursuivie par le fauve
J’ai eu ses cornes au bas du dos
Au moment où j’pensais, ah, j’vais tomber en panne
Il a dérapé sur une peau d’banane
( Olé ! Olé ! Olé! )
Bombant le torse, je m’avance
Auréolée, olé !
Lui tout à coup il s’élance
Comme une fusée, ( olé ! )
Je lève les bras, la posture était belle
C’est à c’moment, j’ai craqué mes bretelles
Mon pantalon
Sur les talons
J’ai détallé
La foule hurlait
Va t’recycler
C’est c’que j’ai fait
Me v’là championne
De course à pied