Un opéra de sang joue tous les soirs
Bel épilogue pour les témoins du noir
De ces voûtes couvertes de chairs innocentes
Des tombeaux ouverts à toutes les sentences
Mille siècles d'horreurs dansent au théâtre
C'est le clin d'œil de la mort en chasse
Le moment propice pour choisir et pourrir
Dorian, te souviens-tu de tes rêves?
Dorian, te souviens-tu de tes rêves?
L'échiquier bouscule les pions agités
Les fous contaminent les couleurs adorées
Comme la matière brute d'une grande évasion
Éblouie du flambeau que nous tenons
Regarde dans mon puits, as-tu peur de t'y voir?
Dur comme la pierre, briseur de miroirs
Mon empire de sens s'étire et se meurt
La poussière de son règne ne me fait plus peur
La poussière de son règne ne me fait plus peur
Mais le sang toujours vainqueur
D'une agonie qui ne connait plus l'horreur
Rien n'est écrit et tu verras tout brûlera
Sur les collines où j'ai vu piller des rois
Créature de rien, ton or ne fait plus la loi
Aucun de tes apôtres ne te sauvera
Des songes nocturnes aux formes de cadavres
Dorian, es-tu revenu des enfers?
Dorian, es-tu revenu des enfers?