Le rat Luciano :
Tout débute ici, tout se finira ailleurs,
Là où y'a le corps y'a la mort, remets toi des tes frayeurs.
Prédateur et proie, chacun se bat pour ce qui est à lui,
La vie donne au vivant les formules pour comprendre sa vie.
L'un chasse la solitude, l'autre la tristesse,
L'un cache la révolte, l'autre montre sa richesse.
Plus de place pour la douceur, ni pour la mise en scène,
Un nouvel amour remplace l'ancien c'est ce que nos potes enseignent.
Y'a pas d'autre couleur, à part celle de l'argent.
On s'dit que la société dure de la changer même en la braquant.
La colère est sans fin, la douleur est sans nom,
Les souvenirs d'enfance deviennent des souvenirs en manque.
On vit tous les jours comme si c'était hier,
On s'en bat les couilles de tout, chaque virée peut-être la dernière.
Tout va de travers, mais tout se rejoint.
Tout ce qu'ils ont ils en sont fiers et nous on en a pas besoin.
Qu'une chose à savoir : tout est en nous-même.
Une seule règle d'or rester vrais jusqu'au dernier "je vous aime".
On ne peut rien changer, même si on le voulait, souviens toi leur joie c'est notre peine qui est cagoulée.
Tout ce qu'on aime, c'est tout ce qu'ils détestent.
Tout à gagner rien à perdre, victoire ou défaite.
Quartier attitude, c'est le message de la rancoeur dans de grands coeurs.
Du savoir vivre dans nos messages.
"Cherche pas à comprendre si t'es pas de là"
Refrain :
Ca t'étonnes, les jeunes défoncés les gamins qui déconnent t'applaudis des deux mains quand les condés les dégomment, t'attendras combien de temps avant de nous traiter comme des hommes c'est pour tout les coins toutes les zones tout c'bordel
Ca t'étonnes, les jeunes défoncés les gamins qui déconnent t'applaudis des deux mains quand les condés les dégomment, il t'faudra combien de temps avant de nous traiter comme des hommes c'est pour tout les coins toutes les zones.
Don Choa :
L'arnaque vise le maximum, captifs à Babylone,
Dans chaque coin ça gratte, rêve de plaque or et platinum,
Paranoïaque, sous cognac, sky, rhum ou valium,
On craque et l'état braque pour les pétrole, le gaz et l'uranium.
Diamant du Sierra Léone, racket international,
Comme si je rentrais avec un lance roquette dans la banque mondiale.
Pourquoi tu me blâmes je suis que le fruit de mon époque,
Le diable veut échanger mon âme contre 21 grammes de coke.
Trop de corps sur le carreau, le destin fait pas de cadeau,
Les jeunes s'fâchent, les guns crashent, pour le cash d'Escobar Pablo.
Chacun veut sa part du gâteau même si la fin approche.
Jette nous du bâteau les morts de faim s'accrochent.
Ta sacoche, ta poche, ta porsche si ça se corse on t'amoche, à la pioche, dit adios.
Oublie l'amour, on joue pour la survie,
Chaque jour, comme si c'était notre dernière nuit...
"Avoir une vie normale on peut pas"
Refrain
Menzo :
Faut le courage et les poings serrés, qu'est-ce tu veux espérer ?
Dans nos zones on compte plus ni les morts, ni les gens qu'ont serré,
Ni ceux qui triment, ni ceux qui baissent les bras, s'laissent aller.
Ceux qui friment mais leurs combines ne les mèneront pas à 30 balais.
Pour se sdéfendre faut trimballer de la coke et des armes.
L'appât du gain pousse mes frères à vendre leurs âmes.
Dans ce contexte... ?
Ghetto usé, pris en otage, normal qu'on ait la rage.
Cette vie décourage les plus déterminés les plus vaillants.
La réalité c'est qu'on dort dehors même en travaillant.
Pourtant ce monde on le déguste pas on le subit,
Toi tu te goinfres mais dans nos coins saches qu'on survit.
En manque de pez, de pain, chaque jour a ses peines.
Mais dîtes vous bien que si on se plaint c'est parce que la coupe est pleine.
Marre d'être pris pour subjugés, condamnés à tord.
Par une France qui voudrait nous voir, en prison ou mort.
"Cherche pas à comprendre si t'es pas de là"