Il y a des douleurs fragiles
Des peines au parfum indélébile
Des matins au goût amer
Des réveils sans bruit et sans lumière
Il y a ces larmes évadées
Qui viennent s'inviter dans nos silences
Ces ombres et traces du passé
Qui font qu'on y repense
Il y a ce visage si pur
Ce prénom gravé sur le grand mur
Un ange parti trop tôt
Retrouver ses deux ailes là-haut
Il y a les cris d'une mère
Qui n'veut pas voir mourir son enfant
Un sentiment de colère
Qui nous glace le sang
Ça fait mal
Ça fait mal
De t'imaginer si seul
Entre leurs mains
Ça fait mal
Ça fait mal
De t'entendre leur dire
"J'vous jure que je n'ai rien"
Il y a ce triste dimanche
La pluie qui tombe, le vent dans les branches
Le souffle d'une présence,
La barbarie, la haine, la violence
Il y a ces chants, ces prières
Cette envie de croire encore en Dieu
Des cailloux posés par terre
Juste pour dire adieu
Ça fait mal
Ça fait mal
De t'imaginer supplier
Ces vauriens
Ça fait mal
Ça fait mal
D'entendre parler ces ordures
Ces assassins
Ça fait mal
Putain, c'que ça fait mal
De t'imaginer crever tout seul comme un chien
Ça fait mal
Ça fait mal
De savoir que ton sang était comme le mien