Moi, j'fais le poète, on peut m'voir à la télé,
J'suis l'oeil de v'lours dans l'fond du poumon d'acier,
Parait qu'il faudrait que j'devienne un peu plus sage
Si j'veux qu'personne meure de rage
J'entends les pleurs du troupeau des Saint-Bernard,
J'entends dire que mon train va finir en r'tard,
Faut croire qu'j'ai jamais fait grand chose pour plaire,
Tout l'monde aim'rait m'voir par terre
J'suis pas près d'me laisser faire !
Qu'est-ce qui va rester quand le rock'n'roll aura cessé d'exister ?
Dites-moi, qu'est-ce qui va rester, si vous l'tuez ?
J'aurai sans doute pas mon habit d'milliardaire,
Le jour où j'irai bousculer Lucifer,
Y aura p't'être pas d'nain pour pleurer sur ma p'louse,
La mort s'ra pas trop jalouse
J'entends les critiques vomir leurs somnifères,
J'plonge comme un pavé dans la mare aux sorcières,
Les juges des élégances voudraient qu'j'avale mon rire,
J'crois qu'j'aurai qu'une chose à dire, le soir du bal des vampires,
Ca s'ra :
Qu'est-ce qui va rester, quand le rock'n'roll aura cessé d'exister ?
Dites-moi, qu'est-ce qui va rester, si vous l'tuez ?
Oh oh oh, oh oh oh, oh, na, na, na, si vous l'tuez
Oh oh oh, oh oh oh, oh
Sois pas trop triste,
Le bout d'la piste,
C'est seulement quand y a plus rien qui existe,
Y a qu' les épouvantails qui ont jamais froid
Eh go !
Moi j'ai toujours été dans l'équipe des nuits,
J'ai passé du rouge au mur des rues d'l'ennui,
J'ai vu d'un peu trop près toutes les mascarades,
Faut bien qu'y en ait qui s'évadent
Chaque fois qu'un clown croit qu'il a quelqu'chose à dire,
Faut pas trop compter sur moi pour lui sourire,
Si la seule mode c'est d'être couleur camouflage,
J'crois qu'j'préfère revendre ma rage, je m'ferai chanteur au chômage, cette fois !
Qu'est-ce qui va rester, quand le rock'n'roll aura cessé d'exister ?
Dites-moi, qu'est-ce qui va rester, si vous l'tuez ?
Na, na, na, si vous l'tuez
Dites moi, qu'est-ce qui va rester ?