Quand j'étais très jeune, très jeune, très jeune,
Quand j'étais encore sur le sein de ma mère,
Elle me disait (faut dire qu'elle était veuve):
"Les femmes ne te feront que de misère".
Je vais mon chemin, tu vas ton chemin,
Toi de ton côté, moi du mien.
Je vais mon chemin, tu vas ton chemin,
Ne m'oublies pas, moi je t'aime bien.
Si l'amour me donne des ailes, c'est pour pouvoir m'envoler,
Et ne fais pas tant de zèle, un beau matin je te dirai, ma belle:
Je vais mon chemin, tu vas ton chemin,
Toi de ton côté, moi du mien.
Je vais mon chemin, tu vas ton chemin,
Ne m'oublies pas, moi je t'aime bien.
J'ai connu des filles, des filles, des filles,
J'ai connu des filles, j'ai pris une femme.
Elle me faisait de la camomille,
Elle mettait des rubans à mon vieux chat William.
Je vais mon chemin, tu vas ton chemin,
Toi de ton côté, moi du mien.
Je vais mon chemin, tu vas ton chemin,
Ne m'oublies pas, moi je t'aime bien.
Si tu vas m'appeler, si tu me tends l'échelle,
Je te chanterai mes plus jolies chansons.
Et quand tu penseras que tu me tiens,
Tu te retourneras, je serai déjà loin.
Je vais mon chemin, tu vas ton chemin,
Toi de ton côté, moi du mien.
Je vais mon chemin, tu vas ton chemin,
Ne m'oublies pas, moi je t'aime bien.
En allant de par le monde, le temps m'a semblé si long,
J'ai chanté cette chanson passant la rue de quatre-vingt-trois blondes...
Je vais mon chemin, tu vas ton chemin,
Toi de ton côté, moi du mien.
Je vais mon chemin, tu vas ton chemin,
Ne m'oublies pas, moi je t'aime bien.
Ne m'oublies pas, moi je t'aime bien.
Ne m'oublies pas, moi je t'aime bien.