Si c’est toi que je viens voir
En plein milieu d’un soir
Est-ce que tes yeux tiendront les miens
Si c’est toi que je viens croire
Du fin fond de l’espoir
Attendrais-tu jusqu’à demain
Est-ce que tu me crois
Est-ce que tu me vois
Est-ce que la roue s’amorce
Est-ce que les bruits se tordent
Si je fais face à l’oubli
En plein milieu d’un si
Il n’y a déjà plus rien
Si j’te dis qu’au fond j’ai peur
Que la bête qui meurt
Renaisse entre tes mains
Quel goût ça a un peu de nous deux
Qui donc ravalerait ses aveux
Dis moi au fond ce que tu fuis
Madame la vie
Est-ce que tu me crois
Est-ce que tu me vois
Est-ce que la roue s’amorce
Est-ce que les bruits se tordent
Ou faut-il jeter l’écorce
Si jamais j’cache mon dégoût
D’un jour qui m’tord le cou
Parce que je n’aime plus les matins
Si j’te dis qu’au fond j’ai mal
Parce qu’une peur animale
Me fait baisser les yeux sans fin
Personne nous voit
Rien d’aussi beau
Dis-moi t’as l’astre un peu nouveau
Personne te voit d’être aussi belle
Qu’est-ce qui te gêne
Qu’est-ce qui te gêne
Est-ce que tu me crois
Est-ce que tu me vois
Est-ce que la roue s’amorce
Est-ce que les bruits se tordent
Ou faut-il jeter l’écorce
Plus rien que la ville j’imagine
Refermez l’évangile
Au fond de ton absence
J’ai fait l’amour à l’oubli
Fait l’amour à l’oubli
J’ai fait l’amour à l’oubli
Quel goût ça a un peu de nous deux
Qui donc ravalerait ses aveux
Personne nous voit d’être aussi morts
Est-ce que j’ai tort
Est-ce que j’ai tort
Est-ce que tu me crois
Est-ce que tu me vois
Est-ce que la roue s’amorce
Est-ce que les bruits se tordent
Ou faut-il jeter l’écorce
Plus rien que la ville j’imagine
Refermez l’évangile
Au fond de ton absence
J’ai fait l’amour à l’oubli
Fait l’amour à l’oubli
Et ton amour n’est qu’un monstre