Tu viens du désert comme on vient d'Atlantide,
Vêtu de lumière et de vent,
Tu sors de l'enfer comme on sort de la ville,
Poussé par un cri d'océan.
Ni l'ouragan, ni le chant des sirènes
N'ont su te faire oublier où tu vas,
je n'ai filé ni le temps ni la laine,
En attendant que tu viennes
Aux éclats,
D'un seul coup
Jusqu à moi,
En riant de tout.
Tu viens du désert...
A pas de loup, les années, les naufrages
Ont mis le lierre au jardin de ta peau,
Un charme fou illumine ton âge,
Ouvrant le feu et l'orage
A mes yeux
A mes jours
Dans le lit
D'un torrent d'amour.
Comment fais-tu pour entrer dans ma vie
Tenant les clefs de mes silences
Pour éveiller des plaisirs endormis
Depuis l'enfance ?
Toi, tu deviens le seul maître à mon bord,
Le seul à briser mes amarres,
Aventurier des chemins de mon corps,
Où tu t'égares.
Tu viens du désert...