Quand tu déplieras cette lettre
Depuis ton beau et trop grand château
Et tu respireras toute mon âme
Je te la donnerai en cadeau
Si le soleil n’éclaire plus mon visage
Mon visage pâle, froid et malheureux
C’est le diable qui d’une lampée
Nourrit ma gorge nouée de feu
J’ai presque tout dit
Même tes grands mots
Des mots que je ne connais pas
Ils resteront toujours les plus beaux
De ton château je serai roi
Réponds-moi
Si la tempête me manque ou bien me blesse
Si le calme me ronge et me tue
C’est que la vie a fait de moi d’un geste
Un homme qui ne rêve plus
Il me reste une toute petite gorgée
Une infime et surtout maigre dernière
C’est la pire ou bien c’est la meilleure
Trop peu pour exister
J’ai presque tout dit
Même tes grands mots
Des mots que je ne connais pas
Ils resteront toujours les plus beaux
De ton château je serai roi
Réponds-moi
J’ai presque tout dit
Même tes grands mots
Des mots que je ne connais pas
Ils resteront toujours les plus beaux
De ton château je serai roi
Réponds-moi
Oh ! Réponds-moi
J’ai presque tout dit
Réponds-moi