Entre les draps de lin
On voit les bras de Line
Mêlés à ceux d'Alain
Dans des poses câlines
Dans les poses qu'a Line
On devine qu'Alain
Hier déflora Line
Ondée d'un blanc venin
En cette nuit sans lune
Line est avec Alain
L'un ne va pas sans l'une
Et l'une sans câlins
Car Line sans câlins
Sans qu'Alain la câline
Est un corps orphelin
Alors qu'elle est fée, Line
Quand sur le dos de Line
Passe la main d'Alain
C'est une messe à Line
Un massage félin
Et dans les yeux d'Alain
C'est une fleur, sa Line
Doux au pistil d'Alain
Sont les pétales qu'a Line
Poussent des plumes à Line
L'ange Line aime Alain
Mais bonne pâte, Line
S'en va pourtant plus loin
Sourire sucré, maligne
Sans rien dire à Alain
Et à son insu, Line
Va retrouver Colin
Va retrouver Colin
Gaillard de la Marine
Et preste au coup de rein
"Je serai ton mousse, Line
Viens dans les marais, viens !"
Mais dans la vase, Line
Dérape sur Colin
Qui donne un aphte à Line
D'un baiser assassin
"Je te demande, ô Line,
Pardon en italien
J'aime tant tes miches, Line"
C'est là qu'arrive Alain
Voyant son rival, im-
-Puissant, il dégouline
Mais avisant Colin
Dit d'une voix sibylline
"J' n'ai pas de dégoût, Line
Même, en voyant Colin
Je me sens si bi, Line
Partons tous les trois, viens !"
Là, le mousse tique mais Line
Darde un regard en coin
Et sous sa capeline
Ils ne firent plus qu'un
{x2:}
Et le long des pipe-lines
Le vent emporte au loin
Le mousse, les mâts, Line
Et les voiles d'Alain
Tsoin, tsoin