Il mÂ’a remarquée accoudée à la balustrade
En robe de femme et chapeau dÂ’homme
À bord du bac traversant tous les jours le Mékong
Pour me déposer à Saïgon
Oui maman, cÂ’est mon amant et je le verrai tout le temps
Oui maman, cÂ’est mon amant et il me fait lÂ’amour souvent
JÂ’ai découvert lÂ’amour dans les bras du chinois de Cholen
À quinze ans à peine
En limousine il me ramenait à lÂ’internat la nuit
Pour voir la belle HL
Oui maman, cÂ’est mon amant et mais je nÂ’ai jamais dit pour toujours
Oui maman, cÂ’est mon amant et je lui fais lÂ’amour tous les jours
Dans les restaurants chinois les plus fins ils se rencontrèrent
Je voulais quÂ’il connaisse ma mere, mes frères
Tels des étrangers chinois à table ils ne se parlèrent guère
Et moi je restais là
Oui maman, cÂ’est mon amant et mais je nÂ’ai jamais dit pour toujours
Oui maman, cÂ’est mon amant et il me fait lÂ’amour tous les jours
Oui cÂ’est mon amant, cÂ’est mon amant
Oui cÂ’est mon amant, cÂ’est mon amant -- et cÂ’est mon droit
Oui cÂ’est mon amant, cÂ’est mon amant
Oui cÂ’est mon amant, cÂ’est mon amant -- il est mon roi
Oui cÂ’est mon amant, et alors maman
Oui cÂ’est mon amant, et alors maman -- laisse-le moi
Oui cÂ’est mon amant, cÂ’est mon amant
Oui cÂ’est mon amant, cÂ’est mon amant -- il est à moi
Il me regarda pour la dernière fois à bord du vapeur
Sans son cÂœur
Bien plus tard il me dira quÂ’il nÂ’aimera plus jamais comme ça
Et mon visage changea