On n'a pas eu des mots,
Simplement une absence
A couper au couteau,
A saigner en silence.
Je n'avais pas trois ans
Lorsque tu es parti
Et, dans mon coeur d'enfant,
Tout à coup, j'ai grandi.
Sur le fil de l'avenir,
J'ai eu plusieurs tontons
Qui m'ont appris à lire
Et à jouer au ballon
Et quand j'avais trop froid,
Je disais au père noël:
"apporte-moi mon papa
Quand tu descends du ciel."
D'homme à homme,
Je voudrais qu'on se parle.
D'homme à homme,
J'ai tout essayé
Pour te retrouver.
Tu t'es effacé
D'un coup de gomme.
D'homme à homme,
Je voudrais qu'on se parle.
D'homme à homme
Téléphone-moi
Ou même écris-moi
Je brûlerai les questions
Qui assomment.
On ne part pas sans raison,
Comme ça.
Je veux pas savoir pour qui
Mais pourquoi.
Au fond de mes dessins,
Maman voyait très bien
Que je ne manquais de rien
Mais toujours de quelqu'un.
Je suis devenu un homme
Plus vite que mes copains.
Quand ils jouaient à barnum,
Moi, je jouais au plus fin.
Même si l'arbre de vie
A eu seulement deux branches,
Une troisième est ici
Et, sur moi, elle se penche.
Maintenant ta petite fille
A deux autres grands-pères.
Pour elle, c'est sa famille,
Sans question ni mystère.
D'homme à homme,
Je voudrais qu'on se parle.
D'homme à homme,
J'ai tout essayé
Pour te retrouver.
Tu t'es effacé
D'un coup de gomme.
D'homme à homme,
Je voudrais qu'on se parle.
D'homme à homme,
Téléphone-moi
Ou même écris-moi.
Je brûlerai les questions
Qui assomment.
D'homme à homme...
On ne part pas sans raison,
Comme ça.
Je veux pas savoir pour qui
Mais pourquoi.
Je sais que, dans des lettres,
Tu prenais de mes nouvelles.
Cette écorchure secrète
Ne me brûle plus les ailes.
Ton image est très floue.
Tu t'es presque effacé
Et je te donne rendez-vous
Sur les marches du passé.
D'homme à homme,
On se parlera jamais.
D'homme à homme,
J'ai tout essayé
Pour te retrouver.
Tu t'es effacé
D'un coup de gomme.
D'homme à homme,
On se parlera jamais.
D'homme à homme,
Tu me téléphones pas,
Tu ne m'écris pas
Et je brûle les questions
Qui assomment
D'homme à homme,
D'homme à homme...