Dans la petite rue
La rue déserte et nue
Qui sent le ciel mouillé
Le pavé du faubourg
J'ai vu deux amoureux
Qui m'ont tellement émue
Deux amants merveilleux
Émerveillés d'amour
Ils marchaient lentement
Avec les yeux mi-clos
Se tenant par la mai
Et sans dire un seul mot
Ils ne m'ont même pas vue
En passant près de moi
Tant leur nuit était belle
Et constellée de joie
Les amants merveilleux
L'extase dans les yeux
Marchaient comme s'ils portaient en eux
Un trésor fabuleux
Presque miraculeux:
Cette immense fortune d'être deux
On sentait leur amour
Bien plus qu'aucun soleil
Qui semblait illuminer le ciel
De voir tant de bonheur
J'en avais presque peur
Je ne croyais pas une chose pareille
Les amants merveilleux
L'extase dans les yeux
Au plus profond d'eux-mêmes entendaient
Entendaient une musique
La musique pathétique
De leur coeur, de leurs coeurs qui battaient
Oh, comme ils s'embrassaient
S'embrassaient dans la rue
La petite rue déserte et nut
Puis ils ont disparu
En marchant lentement
Dans la nuit, effacés par le vent
Alors, tout éperdue
J'ai couru, j'ai couru
Vers ton coeur et vers tes bras tendus
Et, contre toi, blottie
Mon amour, j'ai compris
Que nous étions aussi
Des amants merveilleux