On arrive dans c'monde nu et dans l'sang, qu'est-c'qui peut y avoir de pire ; qu'un haineux tire, sens la vie quitter ta chair après qu'une balle la déchire. J'ai vu mon hémoglobine de mon survêtement au sol, après qu'un pompe ait craché le feu de ses babines, comment finir bêtement seul couché près des racines. J'ai mis en danger ma pipe pour des types dépourvus de tout principe. Pas d'oraison funèbre, nos enterrements se veulent simplistes : des linceuls en guise de cercueils, les vivants récitant le Coran, chapitre Ya-Sin n°36. Mourir nu et dans l'sang, qu'est-ce qui peut y avoir de pire : que ton meilleur pote te trahisse, bien plus grave que d'sortir des entrailles d'une tentatrice. Ici-bas, le libre arbitre nous est destiné. Triste système où se font inhumer ceux qui favorisent la valeur humaine à celle du xalis. J'ai minimisé, enduré ma peine ce que les chrétiens appellent boire jusqu'à la lie dans le calice.
J'ai Paris, la capitale, pour lieu de naissance, mais j'reste étranger à la France, ma présence fait positiver la discrimination. Ma Nation n'a pas la passion du crime. Primo, les parents quittent l'Afrique, pour trime et dépriment, quand deuxio leurs enfants privés d'estime, passent de l'échec scolaire au langage des gangs, organisés à l'exemple d'un système solaire, ma vie est l'expression d'une volonté dictée avant le big bang. J'ai ouvert les yeux quand à mon sort, tout comme la terre et les cieux, j'appartiens à Jah, Jéhovah, Yahvé, Yahwé, Yahouwa, celui qui est Allah. Avec sa permission, les hommes laissent des traces après leur mort comme une supernova. Mes écrits évoquent l'esprit et la chair, mais trop de mes pairs ne désirent que la dernière comme Casanova. Rien de nouveau sous le soleil, les hommes se tuent à tout-va, repose en paix Azou, on appartient à Dieu, et mourir c'est revenir à lui, aussi sûr que Bayfall et Mourid se réunissent à Touba.