J'ai épousé ce vide, j'ai épousé ce froid
Le mariage forcé d'une reine et d'un roi
Une nage constante, toisant le courant
Un combat, une lutte, collé au vent, collé au vent
II y a bien sir ces instants clarteux
Réchauffant les os, le temps d'une lueur
Un répit dans la complainte
Un temps mort dans la torpeur
Mais l'astre n'est pas assez vigoureux
Pour atteindre l'âme des corps blafards
Ceux qui pleurent avant d'avoir perdu
Et conjuguent le mal êtrе sans l'avoir
Maudits soient nos corps lestés par le vidе
Se hâtant de briser nos propres digues