La nuit éteint les fenêtres
Le bal de la vie s'arrête
Je vais finir ma lettre
Juste avant de glisser dans le noir
Très loin, quelque part,
La lumière se lève
Et je voyage en rêve
Vers ces pays sans neige
Où le ciel a planté son miroir
La nuit m'apporte le calme
Et un rien de vague à l'âme
Quand elle m'accompagne
Fidèle et discrète, pas à pas,
On voit ça et là
Quelques tâches plus claires
Ce sont des solitaires
Mes frères sur la Terre
Qui égrenent le temps comme moi
Mon Dieu, qu'il fait bon vivre
Tenir en équilibre
Entre l'ombre et le vide
Se dire tout est possible
Et entendre son cœur qui bat
On n'entend jamais que la haine
Le fracas des guerres lointaines
Mais tout est si tranquille
Au cœur de la grande ville,
Comment ne pas penser à la paix ?
Demain c'est autre chose
Le monde se repose
Il rêve qu'il ne mourra jamais,
La nuit éteint les fenêtres
Le bal de la vie s'arrête
Mais quand il va renaître
Est-ce qu'il n'aura pas un peu changé ?
J'éteins et je me couche,
Le sommeil sur ma bouche
Bientôt va déposer son baiser.