Il faudrait a mon âme jamais las de poèmes
La mer, les horizons, les navires et les quais
Il n'est troublant départ qu'on appelle et qu'on aime
Pour les riches émois dont on restent marques.
Il faudrait a mon âme immense et vagabonde
La route, l'infini de très vastes cites
Et de petits hameaux perdus de par le monde
Pour tous les sur-bonheurs qu'on ne peut s'abriter.
Il faudrait a mes yeux avides de lumières
Le jour rien que le jour, la clarté du soleil
Et tout le vaste azur ignorant les frontières
Pour tout ce qu'il peut donne de purs matins vermeils.
Il me faudrait la mer et je n'ai qu'une source
Je rêve de la route et je n'ai qu'un sentier
Et le jour que j'adore, esclave de sa course
Fuit et me livre toute a la nuit sans pitié.