C’est une masse exécrable d'unités glutineuses qui s’empiètent dans les parcours, se faufilent entre leurs semblables comme des vers visqueux, dans un mélange de sueur et de parfums bon marché. Présence d’un trop plein de vies, mais qui transpire un arôme de mort. Une ambiance de zombies. Et ça s’étend. Et ça s’accorde. Ça se dissout dans son propre moule. C’est ce qui s’appelle la foule.
Les fouliens font acte de présence. Lourde présence; pourtant ils ne participent jamais vraiment.
On participe seul et j’accuse la foule de ne pas être un élément.
Les fouliens sont bavards mais leur bruit, leur vent, leur tempête ne dit jamais rien.
Brouillard de mots qui dans ce désordre ne manifestent que du vide. Sous un air de trop plein.
Les fouliens se croisent, se frôlent même, se touchent mais ne se mêlent pas. Rapprochés, oui, si bien rapprochés, mais de par l’esprit étroit du chacun pour soit.
Les fouliens
Les fouliens sont habiles pour la fluidité, la vitesse, la fuite, et l’esquive.
Toujours en mouvement, mais, pour Fuir sans cesse, une civilité oppressive
Les fouliens ne combattent pas pour leur liberté. Non, c’est l’individu qui combat pour ça. Une foule, ce n’est déjà plus qu’une Foule. Mais passons.
De tout façon, le foulien ne connaît pas la honte. Non. La honte appartient à l’intimité, pas à l’escadron.
Alors le foulien, lui, se complet dans l’escadron. Car il y est en nombre et le nombre a toujours raison.