O vous, esprits de la nature
O mes arbres, protégez-moi
Abeilles aux brûlantes piqûres
Oiseaux qui survolez les toits
Beaux chiens qui aimez sans mesure
O faites que jamais ne cesse
Le doux sentiment que j'ai là
Et qui tout étourdi me laisse
Confondant le do et le la
Bras et poignets tremblant d'ivresse
Que toujours près de toi je sente
Monter en moi le même émoi
Et que comme une aiguille aimante
Mon regard se tourne vers toi
Ce pôle où ma joie s'alimente
Si de cela la fin arrive
Ce sera ma première mort
Je serai l'étang sans ses rives
Un vaisseau sans personne à bord
Juste un corps sans âme qui vive
Vous que si souvent je regarde
Mes étoiles au sein consolant
Prenez en votre sauvegarde
Le pauvre cœur de votre enfant
Avant que le temps le poignarde.