Festivités, banquets, demeures versaillaises
La courtisane en ces endroits est à ses aises
Des regards ravis la dénude chaque soir
Et ses yeux hypocrites, ce profond miroir
Reflètent clairement leurs obscènes désirs
Qui mêmes immondes, l'attirent avec plaisir
Des sourires incessants, lentement la caresse
Et ses douces lèvres ne sont que le reflet
Des ondoiements de son corps flairant leurs secrets
Qui même écœurant lui conviennent sans cesse
Cette fausseté d'un romantisme courtois
Absente de gène réveille leurs émois
Alors les cris, les odeurs, somptueux délices
Viennent enfin à leurs tours bien loin des prémices
Ce semblant d'osmose vide de sentiments
Corrompt le délice et édifie l'insolent
Le luxe, l'orgueil, maître de ces convoitises
Mènent dans l'oubli toutes ces orgies indignes
Les beautés qui t'entourent ne te sont pas dignes
Tu n'es que courtisane et non une Marquise
Les jardins du Roi et les palais magnifiques
Les jours courtois, les nuits érotiques
Le chant des fontaines, l'harmonie des violons
Les ballades sereines, les ballets si longs
Belle courtisane, triste courtisane!
Chasseuse de riches faveurs
Le gouffre de la gourmandise
Certes, point ne te faisait peur
Mais réalise ta sottise
Vivre de tant d'amour vénal
C'est épargner la vie d'honneur
Et ta personne alors trop sale
Tu finis seule, qu'elle erreur!