Des chapitres s’enfilent les uns derrière les autres comme une armée pacifique d’oublieux en sursis, à l’intérieur du mausolée des œuvres crées que personne ne voit.
Au milieu de brouhaha de la vaisselle qui se brise sur le sol, tous passent inaperçus, comme tes parents qui ne seront jamais plus que tu as voulu qu’ils soient, marchant à contre sens sur des chemins de traverse…
Baliverne que nos rêves d’enfants, des poètes inconnus sont resteront inconnus, tout comme tes parents, les miens et moi-même.
Pourquoi les inconnus restent-ils inconnus?
Parce que la réalité des écrans a tué prophètes et les intellectuels.
Et si parfois j’ai envie de crier mon nom, la seule chose que je récolterai sera un ramassis de camisoles et de regards de pitié dans lesquels tout le monde pourra lire que je suis un grand malade.
(Chapters following chapters like a peaceful army of reprieved forgetfuls trapped inside the mausoleum of the creations nobody sees.
Amidst the hubbub of the dishes crashing on the floor, nobody seems to notice them, just like your parents who’ll never be what you wanted them to be, taking short cuts in the opposite direction.
To hell with our childhood dreams.
Unknown poets will remain unknown.
Just like your parents, just like mine, just like myself.
Why do unknowns remain unknown?
Because the reality on the screen killed prophets and intellectuals.
And if I wanna scream my name, I’ll get nothing but loads of straitjackets and looks full of pity and compassion and everybody will know for sure I’m totally sick.)