Allez, roulez, roulez tambours
Pour ceux qui meurent chaque jour,
Pour ceux qui pleurent dans les faubourgs,
Pour Hiroshima, Pearl Harbor,
Allez, roulez, roulez. Tambours
Ont roulé pour Napoléon,
Au son des fifres et des clairons.
Ils ont roulé pour tant de guerres
Et roulent sur la terre entière.
Ils roulent, roulent nuit et jour.
Quand rouleront-ils pour l'amour ?
Allez, roulez, roulez tambours...
J'ai vu, j'ai vu tant de misère
Et tant souffrir autour de moi
Que je ne me rappelle guère
Si la douleur était pour moi.
J'ai souvent vu pleurer ma mère.
Je crois bien que c'était pour moi.
J'ai presque vu pleurer mon père.
Il ne m'a jamais dit pourquoi...
Allez, roulez, roulez tambours
Pour ceux qui meurent chaque jour,
Pour ceux qui pleurent dans les faubourgs,
Pour Hiroshima, Pearl Harbor,
Allez, roulez, roulez. Tambours
Ont roulé pour Napoléon,
Au son des fifres et des clairons.
Ils ont roulé pour tant de guerres
Et roulent sur la terre entière.
Ils roulent, roulent nuit et jour.
Quand rouleront-ils pour l'amour ?
Allez, roulez, roulez tambours...
Entendez sonner les trompettes.
Elles partent de Jéricho.
Elles résonnent dans ma tête
Pour sangloter dans un écho.
Moi, je voudrais bien qu'elles chantent
Pour le garçon qui va m'aimer,
Pour mes amis dans la tourmente
Et pour ceux qui l'ont mérité...
Allez, roulez, roulez tambours
Pour ceux qui naissent chaque jour,
Pour ceux qui rient dans les faubourgs,
Pour Hiroshima mon amour...
Allez, roulez, roulez tambours.
Vous roulerez sous les chansons
Au rythme des accordéons.
Pour l'heure et pour la fin des guerres,
Roulerez sur la terre entière
Et moi je jouerai du tambour,
Et moi je chanterai l'amour,
Et moi je chanterai l'amour,
Et moi je chanterai l'amour...