J’suis souvent dans ma bulle, comme un autiste,
Vivre c’est dur, on m’a fourni aucune notice,
Mais t’apprends vite, t’apprends seul,
T’apprends que tu nais seul, que tu pars seul,
Qu’entre les deux tu t’retrouves souvent seul,
T’apprends que ceux qui arrivent au bout sont souvent ceux qui en veulent le plus,
Que ceux qu’on écoute sont pas toujours ceux qui gueulent le plus,
T’apprends à te faire baiser, t’apprends à baiser à ton tour,
Qu’avec ou sans toi la vie s’arrête pas, elle suit quand même son cours,
T’apprends le sens des mots remords, regrets,
A obtenir des choses de force quand tu peux pas les avoir de gré,
T’apprends que le mal est l’ennemi du bien,
Après c’est toi qui vois, t’apprends que les paroles ne sont que du vent,
T’apprends que l’argent rend fou, comment guérir,
Encore plus dingue, qu’une femme qui t’aime vaut mieux que 10 putains,
Qu’un ami vaut mieux que 100 potes,
T’apprends que tout se paye, chacun doit régler sa note, payer pour ses fautes,
La vie c’est pas qu’une partie de plaisir,
Mais c’est qu’une fois, qu’une chance, faut la saisir,
T’apprends qu’il vaut mieux 1% de quelque chose que 100% de rien du tout,
T’apprends jusqu’à te rendre compte que tu ne sais rien du tout.
Refrain (x2)
A force de vivre on s’fait à tout,
Et quand ça se corse, on serre les dents p’tit, on bombe le torse,
On s’fait à tout à force de vivre,
A force de vivre,
A force de vivre,
A force de vivre…
Y’aurait trop choses à dire,
T’as pas fini de m’entendre,
Tu crois pas tout savoir à propos d’cette vie,
T’as jamais fini d’apprendre,
Perd pas de temps, c’est de l’argent, éduque toi,
Car si un homme averti en vaut 2, un homme instruit en vaut 3,
C’est l’expérience qui t’parles, pas la sagesse,
Y’a pas un jour où j’combats pas les démons de ma paresse,
Pas un jour sans que des joins tournent, que des frères tombent,
A qui le prochain tour, qui s’ras dans la prochaine tombe,
T’es pas au bout de tes peines,
C’est malheureux, mais comment connaître l’amour si t’as pas baisé avec la haine,
Tout ce qui monte, à terme, doit retomber à terre,
Plus je m’éloigne de mes 30 perches, frère, plus j’gamberge,
Plus j’me dis que si je dors trop, j’vivrais moins,
Plus j’me dis que si j’dors peu, j’irais loin,
Plus j’me dis que l’avenir ne sourira qu’aux audacieux,
Le monde ne cesse pas d’exister quand tu fermes les yeux.
Refrain (x2)
Tout c’qui est sur, c’est que rien n’est sur, rien n’est jamais perdu,
Y’a toujours un espoir, même mince, tant que la vie perdure,
Plus c’est long à venir, plus c’est bon,
J’te parle pas de culbute, j’te parle juste d’atteindre tes buts,
Des trucs que t’es le seul à pouvoir faire,
Seuls ceux qui mordent la poussière connaissent le gout de la terre,
Seuls ceux qui livrent des batailles risquent un jour de remporter des guerres,
Ou bien d’les perdre, y’a pas de médaille sans revers,
Le peu qu’je sais, dis toi que j’le tire d’aucun livre,
J’en apprends un peu plus sur nous, chaque jour à force de vivre,
Le vécu est la meilleure école qui soit,
Moi c’est sur les bancs des rues qu’j’aurais pris mes cours du soir,
C’était écrit, c’était l’destin, el mektoub,
Fallait qu’j’mette mes mains dans la merde, j’les ai plongées jusqu’au coude,
Et si faut qu’je les r’mette maintenant,
C’est que le rap ça n’dure qu’un temps…