C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches...
Les hommes se distinguent par ce qu'ils montrent, mais se ressemblent
tous par ce qu'ils cachent...
Médite sur ça...
1er couplet
N'y voies rien d'étrange, je passe mon temps à gamberger
Normal, trop longtemps la rage et la peine j'ai hébergé
Le rap, c'est le peu que j'ai pourv émerger
Mais faute de pas tourner sur nrj, on passe en boucle chez les R.G
Tout perd son charme, le monde est agressif
Les gens s'arment et pour rien arranger le ghetto sniffe
Sous pression, l'Etat se veut plus répressif
Mais ça empêche pas nos rues de voir grossir leurs effectifs
Là d'où je viens ça sent la colère,
Normal, y a trop de misère autour, y a trop d'échec scolaire
Trop de pères en prison, trop de gens opressés
Trop de mères en dépression quand leurs garçons ou leurs maris passent
en procès
Moi dans tout ça , je sais plus trop où me situer
Mais je dormirai peut être mieux avec un feu sous l'oreiller
Des liasses dans mon matelas et ma famille à l'abri
Malheureusement je sens que c'est pas pour dans cette vie
Refrain
Trop d'idées louches dans l'esprit, une voix me dit:
"Fais le...fais le...fais le fric avant d'être fini"
Faut prendre des risques dans la vie, une voix me dit:
"Fais le...fais le...fais vite, je t'aurai averti"
Un seul pied dans la musique, une voix me dit:
"Mets le...mets le deuxième avant que ça se complique"
Le ghetto, ça sent le roussi, une voix me dit:
"Fuis le...fuis le...fuis le...fuis le...fuis le"
2nd couplet
Je veux connaitre la vie, ouaih la vraie, pas celle qui pue la défaite
J'ai trop vu la misère sous mes fenêtres
Frère, je veux m'en sortir mais je perds patience,
Plus je vois passer le temps, plus je me dis que j'ai du rater ma
chance
J'en accumule les mauvaises pensées
Mais les miens seraient guère plus avancés si je venais à me faire
pincer
Ils préfèrent me savoir dans le rap à faire des morceaux,
Plutôt qu'au coin d'une rue en train d'écouler petits et gros
morceaux
Et moi, tu crois pas que je préfère être derrière un micro
Que devant des fourneaux avec de la résine et un couteau
Avec mon partenaire qui me dit `"Vite, vas y, coupe, coupe"
Et des clients qui te réclament toujours des plus gros bouts
Le seul problème, c'est que la musique c'est précaire
Si je retourne au charbon, c'est que j'aurai perdu ma guerre
Là, je ferai ce qu'il y aura à faire comme toujours
D'ici là, à moi de réussir où d'autres échouent
Refrain
3ème couplet
Au plus vite, mon instinct me dit de faire du blé
Car pour forcer le destin, faut plus qu'une voiture bélier
Faut écouter son coeur, suivre son flair
Peu importe le chemin que t'as fait, vois celui qu'il te reste à
faire
Hier c'est hier, demain se joue aujourd'hui
Je persévère, parce qu'après le beau temps revient la pluie
Viens pas sucer mon temps, j'en ai ni à perdre ni à vendre
Maintenant que j'ai des ventres à nourrir, c'est plus comme avant
Question bonne humeur, reviens un autre jour
Quand les poules auront des crocs, je te tendrai peut être mon autre
joue
Et ouaih mon chou, comment veux tu que je trempe ma plume dans les bons
sentiments
Cette époque n'est que crimes et chatiments
Moi, je te le dis gentilment, tous prendront pas mes pincettes
Notamment ceux prêts à te tuer pour de l'eau et du pain sec
Arrêtons de s'estimer lésés,
Si la vie est une pute, elle fait que son job, c'est à dire nous
baiser