Que sont ces pulsions voluptueuses
qui rendent aveugle l’amoureuse,
lui font oublier ses serments
pour les plaisirs d’un court instant
Que sont ces frissons impromptus
qui la secouent, qui la remuent,
ravivent la passion endormie
et l’égoïsme de ses envies
Et elle s’oublie, oui elle s’oublie
pour cet instant, elle s’amnésie
Elle s’oublie et elle l’oublie...
Que sont ces regrets dès l’aurore
sous les dents fines du remords
qui rongent ses nuits effrontément,
lui font payer son égarement
Que sont les « je t’en prie pardonne-moi
Je n’ai jamais aimé que toi »
face à un regard qui gémit,
un corps qui se replie sur lui
Et elle supplie, elle le supplie
sous la fêlure elle s’atrophie
Elle supplie, elle le supplie...
Est-ce le temps qui nous menace
qui justifie nos impasses
Où est-ce par boulimie d’amour
que l’on se permet des détours
Si la fêlure est là,
juste entre toi et moi,
si la fêlure est là,
laisse mes lèvres repenties
effacer ce qui t’a meurtri