Les bleuets dÂ’azur
Dans les grands blés mûrs
Nous font des clins dÂ’oeil.
Au bord du clocher,
La pie vient percher
Sa robe de deuil.
Seul, le vent du mois dÂ’août
A les yeux si doux
QuÂ’on en boirait bien.
Et lÂ’herbe dÂ’amour
Se fait de velours
Au creux de mes reins.
Attention, mon gars!
Ce nÂ’est pas toujours
QuÂ’on fait de lÂ’amour
Avec ces trucs-là...
Attention, mon gars!
Fais-toi des yeux bleus
Autant que tu veux,
Mais ne gamberge pasÂ…
Dans tes cheveux bruns
Je plonge mes mains.
Je vois le soleil;
CÂ’est lÂ’instant perdu
Toujours attendu
Mais jamais pareil.
Et tandis quÂ’au ciel
Le silence est tel
QuÂ’on lÂ’entend crier
Dans tes yeux qui battent
La vie est si bath
Que jÂ’en suis noyéeÂ…
Attention, mon gars!
Ce nÂ’est pas toujours
QuÂ’on fait de lÂ’amour
Avec ces trucs-là...
Attention, mon gars!
Fais-toi des yeux bleus
Autant que tu veux,
Mais ne gamberge pasÂ…
Pour voir si ça va
Patientons jusquÂ’à dimanche prochain
Les bleuets dÂ’azur
Dans les grands blés mûrs
Nous attendront bien.
Le vent du mois dÂ’août
Sera bien plus doux
La deuxième fois.
Et lÂ’herbe dÂ’amour
Sera là toujours
Quand on reviendraÂ…
Mais, tu vois, mon gars,
JÂ’avais bien raison
De faire attentionÂ…
Je gamberge déjà!
Qui peut dire, mon gars,
Si lÂ’on reviendraÂ…
Si lÂ’on reviendraÂ…
Si lÂ’on reviendraÂ…
Si lÂ’on reviendraÂ…