Mon coeur est au coin dÂ’une rue
Et roule souvent à lÂ’égout
Pour le broyer, les chiens se ruent
Les chiens sont des hommes, des loupsÂ…
On les entend dire: “Je t’aime”
Sont-ils sincères un seul moment?
Leurs aveux sont toujours les mêmes
Quand leur désir montre ses dents
Comme vous toutes, oui, mesdames,
Croyant à lÂ’amour, au serment,
Le bonheur inondait mon âme
En mon coeur chantait le printemps
Par les soirs de mélancolie
Je frissonnais sous le désir
Il disait que jÂ’étais jolie
Je pensais ne jamais vieillir
Hélas, un soir, quelle tristesse,
Mon amant nÂ’est pas revenu
Sa lettre écrite sans tendresse
Demeura pour moi lÂ’inconnu
Jamais je nÂ’ai compris le drame
Plus rien, ni rien dans mon cerveau
En est-il une qui me blâme
DÂ’avoir rouler jusquÂ’au ruisseau?...
Mon coeur est au coin dÂ’une rue
Et roule souvent à lÂ’égout
Pour le broyer, les chiens se ruent
Les chiens sont des hommes, des loupsÂ…
Mon corps est déjà leur pâture
Ma chair ne se révolte pas
Mon Dieu, que votre créature
Ne souffre plusÂ… Reprenez-laÂ…