Depuis ta tendre enfance.
T'es largué en permanence,
Tu ne donnes jamais l'heure,
Où qu' tu sois tu es ailleurs.
On te surnomme « le planeur ».
Puis arrive l'adolescence,
Tu brilles par tes absences ;
Au moment de la sa sentence,
Un professeur de cinquième
T'a écrit ce poème:
Trop souvent le nez en l'air,
Et du vent dans le cerveau.
Trop souvent colocataire
De son vieil ami pierrot.
Trop souvent le nez en l'air,
Et du vent dans le cerveau
Perdu dans la stratosphère,
En mission sur apollo.
Ta chaussure droite à gauche,
Tes lunettes sous la douche.
Tu mets ta cravate à l'envers,
Tes dossiers au frigidaire.
Ton patron t'a dit hier :
Trop souvent le nez en l'air, etc...
Quand sonnera l'angelus,
Sur ton cumulonimbus,
Pour toi, l'olibrius,
Au milieu des chrysanthèmes,
On fera graver ce poème :
Trop souvent le nez en l'air, etc...