Je suis une teigne, un distributeur de beignes.
Je suis une peste, j'avoue, j'ai la main un peu leste.
J'en ai pété des mentons, dévié des cloisons nasales.
Plein de bonnes intentions quand il s'agit de faire mal.
Les coups, je les provoque, moitié vieux con, moitié jeune coq.
Le premier qui s'emballe, je l'envoie à l'hôpital.
Sur un ring de catch, je serai l'méchant qui truque le match,
Le vicelard à cagoule : coups sous la ceinture et coups de boule.
Mais dans tes bras,
Je serai docile.
Dans tes bras,
Je me tiendrai tranquille.
Essaye-moi.
Tu me dis que j'ai autant de coeur qu'un ministre de l'intérieur.
Que j' vendrais mon âme au diable si elle n'était pas invendable.
Tu me dis que je suis une teigne et qu'il faudra que l'on plaigne,
La pauvre esmeralda qui tomberait entre mes draps.
Oui, dans tes bras,
Je serai docile.
Dans tes bras,
Je me tiendrai tranquille.
Essaye-moi.
Adieu la teigne, adieu l'fournisseur de châtaignes.
Si tu me donnais ma chance, je serais plein de prévenance.
Plus de croche-pieds, de taloches, je ferais traverser les vieilles, les mioches.
Si tu me donnais ta bouche, je ferais plus de mal à une mouche.
Mais essaye moi :
Je serai craintif,
Dans tes bras,
Plus inoffensif
Qu'un chihuahua.
Dans tes bras,
Je rentrerai mes griffes.
Essaye-moi,
Je serai moins agressif
Que mère thérésa...