Quand je colle le nez à la portière
Je vois passer ma vie entière
Au fil de mes peines, de mes joies
Et j’en vois beaucoup, croyez-moi
Mais pour toujours recommencer
Faut croire que j’en ai pas vu assez…
J’en ai tant vu, tant vu, tant vu
Dans ma tête, y avait la cohue
Et je me disais on ne m’aura plus
J’en ai trop vu, trop vu, trop vu
Oui mais à chaque fois
Je remettais ça
Et bien entendu
Je me trouvais encore de la revue
J’en ai trop fait, trop fait, trop fait
De la corde raide sans filet
Mais aussitôt que je comprenais
Que je me disais t’en as trop fait!
On me tendait l’échelle
Alors de plus belle
Je montais encore…
Pour me retrouver dans le décor
J’en ai trop cru, trop cru, trop cru
Des boniments de coin de rue
On m’en a dit, tant dit, tant dit
Des “je t’adorée”, des “pour la vie”
Tout ça pourquoi, tout ça pour qui?
Je croyais que j’avais tout vu
Tout fait, tout dit, tout entendu
Et je me disais “on ne m’aura plus”
Et mais c’est alors qu’il est venu
Et depuis que je l’ai vu
C’est vrai, je marche plus
Oui mais je cours, je cours ma chance
Je cours vers la vie qui commence
Je ne marche plus, je cours, je cours
Je cours, je cours, je cours, je cours,
Je cours, je cours, je cours, je cours,
Je cours, je cours…