Ils ont troué la nuit
D’un éclair de paillettes d’argent
Ils vont tuer l’ennui
Pour un soir dans la tête des gens
A danser sur un fil, à marcher sur les mains
Ils vont faire des tours à se briser les reins
Les forains…
Une musique en plein vent
Un petit singe savant
Qui croque une noisette en rêvant
Sur l’épaule d’un vieux musicien
Qui lui, ne rêve de rien.
Ils ont troué la nuit
D’un grand rire entremêlé de pleurs
Ils ont tué l’ennui
Par l’écho de leur propre douleur
Ils ont pris la monnaie dans le creux de leurs mains
Ils ont plié bagages et repris leur chemin
Les forains…
Leurs gestes d’enfants joyeux
Et leurs habits merveilleux
Pour toujours sont gravés dans les yeux
Des badauds d’un village endormi
Qui va rêver cette nuit
Va rêver cette nuit
D’un éclair de paillettes d’argent
Qui vient tuer l’ennui
Dans le coeur et la tête des gens
Mais l’ombre se referme au détour du chemin
Et Dieu seul peut savoir où ils seront demain
Les forains…
Qui s’en vont dans la nuit…