On a cherché Philomènece matin dans tout le bourg.On a donné la sirène,on a battu le tambour.Les gendarmesen alarmeont trouvé dans tous les coinsdes Jeannette,des Lisette,mais de Philomène point.Philomène mène, mèneses galants au pré.Philomène traîne, traîneun cœur ensorcelé.Son amant de la semaineet celui du mois dernier,celui de la fois prochainen'ont pas su la dénicher.Aucun autre,bon apôtrene saurait lui en conter.Tous les garçonsde l'endroit sontà l'appel, on peut compter.Mais la vieille, qui se promènedans les bois la nuit,dit: "Moi, j'ai vu Philomènes'envoler sans bruit.La colchique,fleur magique,pousse un peu plus loin là-basEt sans lune,c'était unenuit pour aller au sabbat.On se moque.Vieille loufoque,tu l'as vue qui s'envolait!...Mais sa mèreen colèren'a pas trouvé son balai.