Il n'y aura plus de trains dans les gares
Le jour où tu voudras partir.
Au milieu d'enfants endormis
Dans les jardins, dans les lits,
Il n'y aura plus d'avions dans les airs.
La ville sera comme un désert.
Rien que des enfants enlacés
Pour t'empêcher de passer.
Il n'y aura plus de fleurs sur les tables.
L'enfant posera son cartable,
La tête dans les mains pour pleurer.
Il t'entendra t'éloigner.
En attendant que les incendies et le bruit de ville s'éteignent,
Tu mettras de l'eau sur le front de ceux que tu aimes et qui saignent
Au milieu d'enfants inconnus
Et de loups de chiens perdus.
Il faudra bien qu'un jour, tu te souviennes
De cette ville qui fut la tienne
Avec ses enfants endormis
Sur le marbre des fontaines.
En attendant que les incendies et le bruit de ville s'éteignent,
Tu mettras de l'eau sur le front de ceux que tu aimes et qui saignent
Au milieu d'enfants inconnus
Et d'oiseaux tombés du nid.