Il faudra bien qu'on pense un jour
Aux enfants qui poussent dans les tours,
Sur les trottoirs, sous les néons
Ceux qu'on ramasse dans les cartons.
Où sont les vastes terrains vagues,
Tout est silence.
Les murs de briques, les tas de sable
De mon enfance.
Les enfants nus, visage de charbon
Suivant les sentiers dans la grisaille
De nos maisons de France.
J'y pense maintenant,
Puisque ça n'a plus cours,
Que seuls les chiens restent
Au fond des cours
Et que les écoliers,
Pareil aux écolières,
On leur met le collier.
Il faudra bien qu'on pense un jour
Aux enfants qui poussent dans les tours,
Sur les trottoirs, sous les néons,
Ceux qu'on ramasse dans les cartons.
Où sont les vastes terrains vagues,
Tout est silence.
Les murs de briques, les tas de sable
De mon enfance.
Les enfants nus, visage de charbon
Suivant les sentiers dans la grisaille
De nos maisons de France.
J'y pense maintenant,
Puisque ça n'a plus cours,
Plus d'importance,
Qu'on est devenu sourd
Et que les écoliers,
Pareil aux écolières,
On leur met le collier.
Les enfants nus, visage de charbon
Suivant les sentiers dans la grisaille
De nos maisons de France.
J'y pense maintenant,
Puisque ça n'a plus cours,
Plus d'importance,
Qu'on est devenu sourd
Et que les écoliers,
Pareil aux écolières,
N'ont plus la moindre chance
Que l'on avait hier
Et que les écoliers,
Pareil aux écolières,
N'ont plus la moindre chance...